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La didactique peut ainsi se donner les moyens de ne pas laisser le terrain de l’étude des usages des outils numériques aux seules sociologie (Pasquier, 2005 ; Metton, 2010 ; Denouël et Granjon, 2011 ; Le Douarin, 2014), psychologie (Tricot, 2014), linguistique (Liénard, 2012, Marcoccia, 2010), psychanalyse (Rinaudo, 2012), etc. Il s’agit en d’autres termes, sans rien nier des apports de ces regards disciplinaires, d’affirmer la possibilité d’un regard didactique sur ces usages (c’est-à-dire les envisageant comme relevant, au moins partiellement, de la spécificité des contenus d’enseignement/apprentissage et/ou des matières scolaires considérées).
C’est le sens des travaux que nous avons engagés (Fluckiger et Bart, 2012 ; Fluckiger et Hétier, dirs, 2014, etc.). Mais accepter les conséquences de cette possibilité impose en retour de penser à nouveaux frais les relations entre scolaire et non scolaire, entre pratiques éducatives et privées des outils numériques.
Cet article entend discuter des relations entre pratiques scolaires et « ordinaires » des outils numériques, et plus particulièrement des modalités de continuité et de rupture entre ces pratiques. À cette fin, nous prendrons le contre-pied de deux points de vue qui nous semblent implicitement majoritaires dans les recherches sur les usages éducatifs des outils numériques.